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Le blog de:  azizsalaheddine@hotmail.com

SUITE :Débuts des relations secrètes entre le Maroc et Israël

1 Janvier 2009 , Rédigé par saladin Publié dans #JUIFS

LE JOURNAL HEBDOMADAIRE
Editorial
Le Maroc et le Mossad.
Décomplexer nos historiens. Maroc-Israël :
Un sujet qui interpelle.

Comme souvent, c'est à l'étranger que s'écrit l'Histoire du Maroc. Cette fois, un chercheur israélien enseignant à l'Université de Paris VIII a animé une série de conférences et s'apprête à publier un livre sur les relations entre Mehdi Ben Barka et Israël. Un sujet qui interpelle inévitablement les Marocains car il associe d'un côté une icoône de l'histoire de ce pays et de l'autre un pays qui cristallise l'injustice faite au peuple arabe. La stature d'un Mehdi Ben Barka apparait aujourd'hui d'autant plus grande qu'il fut le sympbole de la passion politique. il fut de l'avis général l'un des hommes politiques les plus brillants du vingtième siècle et l'un des plus incorruptibles aussi.

A l'heure des compromissions et des démissions on comprend mieux le rayonnement du mythe. il avait une passion brulante: le Maroc. Il y a littéralement sacrifié sa vie. Les révélations du chercheur Yigal Bin-Nun sur les contacts entre les agents israéliens et le leader nationaliste risquent fort de susciter deux types de réactions. Les vociférations des islamistes extrémistes et les vociférations d’une certaine gauche qui n’a plus rien d’autre à offrir que la défense des chapelles. On en a pour un bel exemple avec les réactions suscitées par la publication de la lettre du Fqih Basri. Les premiers vont nous entonner le chant nauséabond du traître « laïcard » qui, preuve de l’immoralité de sa pensée, se compromet avec l’ennemi suprême. Les deuxième vont crier à la non assistance à mythe en danger, au complot contre les symboles du progressisme qui prépare l’arrivée des islamistes ou encore à la tentative d‘exonération de la monarchie Hassan II. Les révélations sur la tentative d’un putsch de 1972 avaient énervé certains dans la gauche marocaine parce que, dans leur esprit, l’implication de leaders progressistes dans un coup de force militaire affaiblissant la stature morale d’un mouvement qui se disait démocrate.

De même, les révélations sur les relations entre Mehdi Ben Barka et Israël au tout début des années soixante auront pour effet, toujours selon la même catégorie de personnes, de rabaisser le symbole Ben Barka au même pied d’égalité que le Hassan II qui a fait appel au Mossad pour former ses tortionnaires et écarter ses opposants. La réalité est éminemment plus complexe. Le socialise Ben Barka était comme beaucoup de socialistes de l'époque intéressé par ce modèle de constructivisme absolu qu'était Israël. Un Israël qui s'était bâti grâce aux appuis des socialistes européens beaucoup plus que grâce au soutien américain. Le problème palestinien était noyé dans les nombreux processus de décolonisation de l'époque et n'avait pas la même charge qu'aujourd'hui. C'était un militant qui cherchait des appuis pour débarrasser le Maroc de ce qu'il considérait comme un régime qui asservissait ses compatriotes. On ne doit pas lire les travaux d'Yigal Bin Nun sans avoir à l'esprit le discours de Mehdi Ben Barka au Caire, quelque temps avant sa disparition, sur les droits inaliénables du peuple palestinien. Un discours qui a participé à la dynamisation de l'Organisation de Libération de la Palestine. Les assertions d’Yigal Bin-Nun sont assez factuelles, détaillées et documentées pour être prises au sérieux. Espérons qu’elles auront au moins le mérite de décomplexer nos historiens par rapport à l’Histoire récente de notre pays.

Il est grand temps que l'université marocaine s'affranchisse de ses innombrables tabous et permette à des citoyens en quête de sens de mieux connaître un passé qui conditionne tellement leur avenir. (Aboubakr Jamaï) [05/07/2004]

La mission de Bensallem Guessous auprès de Golda Meir à Jerusalem



Les relations secrètes entre le Maroc et Israël entre 1956 et 1965
Yigal Bin-Nun
La mission de Bensallem Guessous auprès de Golda Meir à Jérusalem

Les contacts assidus qu’ont entretenu divers émissaires israéliens et juifs avec le Palais Royal et l’opposition politique sont restés longtemps secrets. Les juifs marocains les soupçonnaient, mais n’en connaissaient pas la dimension. Grâce à l’accès à de nouvelles archives, le temps est venu de révéler entente judéo-musulmane établie par Mohamed V et développée par Hassan II. Les relations israélo-marocaines n’ont pas commencé dans les années 70, comme on pouvait le croire, mais plutôt dès l’accession du Maroc à son indépendance. D’abord ce furent des contacts concernant les droits des Juifs, l’octroi de passeports et le principe de la libre circulation. En août 1961, ce fut « l’accord de compromis » avec Hassan II permettant l’évacuation discrète,mais bien orchestrée de la communauté juive locale. Depuis février 1963 des relations étroites s’établirent entre l’état hébreu et le jeune pays arabe en occident musulman.

A ces relations diplomatiques prirent part des médiateurs israéliens tels que Jo Golan, qui vient de disparaître et André Chouraqui ; des personnalités juives locales restées dans l’ombre comme Sam Benazeraf et Isaac Cohen-Olivar, des français comme le commissaire Emile Benhamou, des chefs de la Misgeret et du Mossad : Yaaqov Caroz, David Shomron et Meir Amit et des dirigeants marocains comme Bensallem Guessous, le prince Moulay Ali, Abdelkader Ben Jelloun, Mehdi Ben Barka, Mahjoubi Aherdan, le colonel Mohamed Oufkir et son adjoint Ahmed Dlimi. Les efforts du souverain Hassan II et sa clairvoyance dans le domaine des relations internationales engendrèrent les prémisses de l’accord de paix entre l'Égypte et Israël, précédés par les entretiens qui se déroulèrent au Palais Royal d’Ifrane.
Est-il temps de révéler les circonstances de la disparition du leader progressiste Ben Barka, de sa mort et du lieu où repose son corps ? Ni la France ni le Maroc n’ont encore décidé de le faire. La presse et les maisons d’éditions en France regorgent de versions erronées sur cette affaire à laquelle prirent part quatre Etats.

Est-ce que M. Bin-Nun est en mesure de nous dire quel fut le rôle du Mossad dans l'assassinat de notre ami Ben Barka ? En tout cas, le "Centre communautaire" n'a pas affiché le résumé des conférences qu'il a dû prononcer entre janvier et juin 2004
Les reactions aux propos anti juifs dans la presse marocaine dans les années 1962-1963
http://yigbin.blogspot.com/
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