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Le blog de:  azizsalaheddine@hotmail.com

Mazagan livre ses premiers secrets

13 Août 2009 , Rédigé par saladin Publié dans #Actualités

· L’hôtel 5 étoiles luxe de la phase 1 ouvrira en octobre

· Les villas se sont vendues comme des petits pains, 57 sur 67

Le ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, peut faire bronzette tranquille. Lui qui, à force de sillonner les chantiers du plan Azur, s’est découvert des aptitudes nouvelles. Il le répète : « J’ai fini par apprendre comment construire un hôtel ».

Sur la première phase du projet Mazagan Beach Resort (504 ha), il n’aura pas l’occasion d’expérimenter ses nouveaux acquis. Le maestro Sol Kerzner y est présent une fois tous les deux mois depuis le début des travaux lancés en juin 2007. Cette phase de 254 ha dont 20 seulement de construits, a séduit déjà bon nombre d’acquéreurs. Le parcours du golf, tracé par l’Américain Garry Player, fait partie de 73% d’espaces verts du plan d’aménagement du complexe hôtelier, avec un faible taux d’utilisation du sol de 7%. La norme exigée est de 15%. Au total le coefficient d’occupation du sol est de 0,11% alors que la norme requise par le plan d’aménagement local est de 0,30%. Le diable est dans le détail, aime à rappeler Sol Kerzner, qui a élu domicile à Londres.

En effet le détail compte énormément dans ce genre de projet surtout, d’un investissement global de 6,23 milliards de DH où entre 1.200 et 2.000 emplois directs sont prévus. A terme, en 2018 pour couvrir les trois phases prévues, le site offrira une capacité litière de 7.576 places dont 3.700 de lits hôteliers. En attendant, la deuxième phase dont le démarrage est prévu début 2012, les stratèges du groupe ajustent les choses en fonction de la demande des clients. Tout cela suppose des réglages au fur et à mesure que les offres sortent de terre. Valeur aujourd’hui, près de 400 personnes sont déjà recrutées sur la future base de farniente de la région d’El Jadida. Des cours de formation d’induction pour garantir l’intégration des équipes sont dispensées pour toutes les recrues. Une cinquantaine de groupes se relayeront dans des salles aménagées à cet effet. « Tout le personnel est soumis à des tests de connaissance du produit », lance Nabil Kouhen, un des formateurs pour qui le tout est d’arriver à mettre en place ce « team spirit ». Esprit d’équipe incarné par tout le personnel. Une quinzaine de nationalités des 5 continents s’y côtoient. En attendant la fin des premiers recrutements (864 candidats viennent de commencer les entretiens d’embauche), la masse salariale sur ce site atteint déjà 74 millions de DH. Pour l’heure, les expatriés représentent 15% des 350 managers en poste. Ici, certains profils sont qualifiés de « pointus de luxe ». Par conséquent, « il fallait provisionner la masse salariale », confie Mustapha Sekkat, directeur des ressources humaines. Hormis le big boss, Sol Kerzner, tout le monde enfilait le même bleu de travail, y compris la PDG de Mazagan Beach Resort, Marie-Béatrice Lallemand. Un polo jaune-terre au dos duquel on peut lire : « Emerveiller le client, équipe d’ouverture 2009 ». Ce qui par ailleurs permet de faire la différence avec les ouvriers, surveillants, contremaîtres, au port altier, qui sillonnent le chantier en long et en large.

Ils sont au nombre de 4.000 tout rond. Jamais, jusqu’ici, un seul accident dangereux n’a été signalé. Le risque y est grand. Des fils et des boîtiers électriques barrent parfois le passage. Le visiteur n’y fait un pas s’il n’est pas accompagné de deux agents de sécurité. Un pour « ouvrir », comme on dit dans le jargon de la sécurité, et l’autre pour fermer la marche. Eux aussi se relaient comme de petits soldats entre 6 heures et 21 heures sans rechigner. Bien au contraire. Ils sont tout fiers des résultats de leur travail, visibles chaque jour davantage.

Sur les 67 villas, qui seront livrées en septembre de l’année prochaine, 57 ont trouvé acquéreur. Déclinées sur trois modèles, elles sont commercialisées entre 9 millions et 25 millions de DH. Si les noms des acquéreurs sont tenus secrets, il n’en demeure pas moins qu’au tout début de leur commercialisation, le nom de Noureddine Naybet, ex-capitaine des Lions de l’Atlas, avait été cité « premier acquéreur ». Coup marketing, comme on avait annoncé l’acquisition de villas sur la station balnéaire de Saïdia par une kyrielle de stars du foot anglais dont David Beckam, lui aussi ex-capitaine du Onze de Sa Gracieuse Majesté ?

Coïncidence ? En tout cas pour la première saison estivale de Saïdia, il n’y a pas l’ombre d’une star… anglaise. A Mazagan, concept de resort qui combine hôtel, bar, restaurant, sport et divertissement, l’on y promet « un défilé de stars » toute l’année. Cela passe d’abord par venir à bout du « challenge de communication, qui avait été aux petits oignons », caricature Mustapha Sekkat, directeur des ressources humaines. Quand il annonçaint à ses proches son intention, il y a plus d’une année maintenant, de quitter son job pour rejoindre le groupe Kerzner, « beaucoup croyaient qu’il s’agissait d’une entreprise de transport ». Voilà qui met la puce à l’oreille de Soumia Chraïbi, directeur de la communication et des relations publiques. Ils avouent tous qu’au tout début, tout semblait irréaliste. Le site à 80 km de Casablanca, au milieu de nulle part, entre El Jadida et Azemmour, les chasseurs de têtes ont toutes les peines du monde à séduire. Kerzner, Mazagan, Resort Co. SA (la société en charge de développer et d’exploiter le projet)… une compile de choses barbares, disait-on. La caravane de recrutement de 1 mois, entre juin et juillet, à travers les principales villes du royaume est venue à bout de ces réticences. Plus de 4.500 entretiens ont été réalisés lors de cette caravane sur plus de 12.000 demandes d’emplois reçues. Tous les profils y passent, à l’exception des postes de top management.

Le fait majeur est le positionnement de la région d’El Jadida sur la carte mondiale du tourisme de luxe et de loisirs.

L’attraction des croupiers

Pour les besoins du casino de la station dont on dit qu’il est le plus grand d’Afrique, 67 futurs croupiers, déjà recrutés en février 2009, ont suivi une formation. En partenariat avec Kerzner, l’Anapec s’est chargée de leur formation en langue et communication pendant 2 mois, d’avril à mai. Au final, ce sont 47 croupiers marocains qui ont été sélectionnés et en formation depuis le 8 juin sur le site, au même titre que toutes les recrues. Pour compléter le nombre requis de démarrage, Kerzner a lancé la présélection de nouveaux croupiers sur le marché international.

Bachir THIAM - L’économiste

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