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Le blog de:  azizsalaheddine@hotmail.com

DELANOE/TOBIBA:juive polonaise à mazagan

3 Janvier 2009 , Rédigé par saladin Publié dans #Familles et généalogie

DELANOE une doctrice d'origine juive polonaise qui était à el jadida/mazagan :les vrais jdidis/mazaganais(es) le/la connaisse sur le surnom tobiba de tous les mazaganais(juifs/musulmans/chrétiens)et même des étrangers .ELLE  avait un grand coeur ouvert à tous les humains résidents à eljadida où passagères :c'est pour celà que son nom et ses souvenirs sont gravés dans la memoire des anciens jdidis et leur descendants:.((C'est une jeune fille juive polonaise qui a connu Marie Curie, et qui après ses études, a débarqué à Mazagan, où elle a connu son mari Dr Delanoë, elle-même était médecin et  elle n'a pas été acceptée par la belle famille parce qu'e lle juive,c'est sa petite fille qui raconte l'histoire véridique que cette juive, elle était trés appréciée par les jdidis, et l'on a même donnée un nom de rue juste à côté de l'hôpital "derb tbiba", il y a& 5 ans, juste après avoir lu ce livre, j'étais à Mazagan et me suis recuillie sur sa tombe au cimetière catholique, où elle est enterrée avec son fils,.))   (( LAFEMME DE MAZAGAN))

Ce livre est de DELANOE Nelcya, il est paru le 07/01/1998 aux Editions Seghers dans la collection Mémoire Vive.
Il a été réédité aux Editions Broché le 12/09/1999 sous le titre : La Femme de Mazagan (ou les salines de la mémoire).
a femme de Mazagan, j’ai offert un « Tombeau » à ma grand-mère, qui n’en avait pas eu. Ainsi sa vie peut-elle se terminer et se poursuivre, comme la mienne et celle de tant d’autres, la sienne étant redevenue celle d’une femme qui fut un « être sans destin », pour reprendre le titre du beau livre d’Imre Kertész [5] : une femme qui a été, à un moment crucial, en devançant la mort par ignorance, suffisance et loyauté, un être libre. Malgré son année fatale en camp, Kertész refuse de se dire victime, c’est-à-dire sans vie. On ne vit pas bien quand les morts hant La femme de Mazagan, j’ai offert un « Tombeau » à ma grand-mère, qui n’en avait pas eu. Ainsi sa vie peut-elle se terminer et se poursuivre, comme la mienne et celle de tant d’autres, la sienne étant redevenue celle d’une femme qui fut un « être sans destin », pour reprendre le titre du beau livre d’Imre Kertész [5] : une femme qui a été, à un moment crucial, en devançant la mort par ignorance, suffisance et loyauté, un être libre. Malgré son année fatale en camp, Kertész refuse de se dire victime, c’est-à-dire sans vie. On ne vit pas bien quand les morts hantent les vivants ;

http://vacarme.eu.org/article398.htm  
Eugenie Rubenstein. La premiere femme Medecin au Maroc
En mai 1913, le Commissaire général de la France au Maroc, le général Xavier Lyautey, fit paraître à la Faculté de Médecine de Paris, un avis appelant des femmes médecins françaises au Maroc. Je fus la seule à y répondre et, en mai 1913, sur le vu des titres scientifiques que j'avais fournis à la Résidence de Rabat, je fus nommée par le Général Lyautey médecin stagiaire de la Santé publique au Maroc avec un salaire de 6 000 francs par an. C'était exactement ce que mon mari gagnait en AOF, colonie malsaine dont l'accès était interdit aux femmes et aux enfants. «Ma résolution d'aller au Maroc paraissait téméraire à mes amis: ce pays n'offrait ni organisation ni sécurité ni routes ni moyens de communication. Sa population primitive, aux coutumes si différentes des nôtres, nous était hostile. Mais, confiante en la politique de la France, en la valeur de l'homme qu'était le général Lyautey, confiante jusqu'à la témérité, animée d'une ferme volonté de réussir, de gagner ma vie, je m'embarquai sur le Venezuela à Bordeaux pour Casablanca, le 18 septembre 1913, accompagnée de mon fils aîné et d'une nurse luxembourgeoise. Je fus seule à prendre ces graves responsabilités d'avenir, à organiser le transport des meubles et des bagages, à partir pour un Mazagan inconnu... Mon mari m'approuvait de loin... »

Extrait du Livre " La Femme de Mazagan"
par Nelcya Delanoe
De retour à la maison, Eugénie sentit la crise de nerfs monter quand elle chercha, en vain, les malles des enfants, leurs effets, tout avait été mis sous clef. Fernande lui rappela qu'on ne la laisserait prendre aucune initiative tant que le télégramme de Pierre ne serait pas parvenu. Eugénie d'effroi suffoquait, de quel droit de quel droit mais c'est une véritable séquestration ! Ils sont à moi à moi ! Et jamais Pierre n'y consentira! Mais Charles calmement expliquait des De La Mare des Français des catholiques, Bonne-maman Mélody elle-même s'était prononcée en faveur du placement indispensable. Là, Eugénie croit mourir de rage mais son sens de la survie lui dicte de gagner encore du temps et elle argumente.
« Et pourquoi serais-je donc une mauvaise mère, je vous prie?» Elle a mis de l'arrogance dans le ton, et son regard, soutenu par l'intelligence aux abois, se fait encore plus clair. Elle s'approche de Fernande et la nargue sous le nez avec un sourire suave «alors dites-le, mais dites-le donc, de quoi suis-je véritablement coupable?» Eugénie fait un grand numéro comme au cinéma les numéros de charme, ses mains relèvent le col d'astrakan et cernent son visage d'une douceur noire que rehausse le battement de cils, provocant. La voix s'amenuise jusqu'à susurrer un alors racoleur. «Alors? Alors?»
« Alors? Alors? » alors Fernande à gueule déployée tandis qu'elle empoigne le revers du manteau et secoue Eugénie comme un prunier. « Alors? Alors elle veut savoir hein? Avec ses alors de sainte nitouche, elle va être servie, elle va en avoir des alors! Alors? Alors t'es juive, t'es qu'une Juive, t'es qu'une mère dégénérée parce que t'es juive, JUIVE JUIVE JUIVE, tout le monde le sait ici... t'entends, tout le monde!» Eugénie perd l'équilibre, elle tombe et heurte le coin de la table, elle saigne au front. Charles épilogue Fernande le sens du devoir vous emporte. Fernande jette au visage d'Eugénie le bouton et le morceau de cuir qui est venu avec, ça s'habille en astrakan et ça laisse ses petits mourir de faim.

Extrait de " La Femme de Mazagan"
par Nelcya Delanoe
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Extrait de
La Femme de Mazagan de Nelcya Delanoe

((La famille partit pour Oualidia, lagune immense coulée dans les sables et les rocs où jadis paissaient les hippopotames. Mélody en rêve depuis et pour toujours, comme Gauguin de Tahiti, Oualidia gorge d’écume et perle d’éternité à nu... Mais d’abord la route, plate et sèche.  Elle la connaît par cœur et pourtant elle gobe tous les signes avant-coureurs comme une révélation, village miteux, noria ruisselante entre les roseaux, marchand des grands chemins dans l’ombre d’un eucalyptus — quelques œufs des figues de Barbarie des poules vivantes — tangage des chameaux et le souk du vendredi au cinquantième kilomètre. La côte enfin toute proche, l’estuaire d’Azemmour, à la couleur des eaux on sait où en est la marée, un rapide arrêt pour une kessra qui fleure la farine et la chaleur sèche du four, c’est déjà Mazagan et l’escale obligée chez Le Toubib. Mélody s’imagine que cette ville ressemble à une sous- préfecture balnéaire de France : immense plage rectiligne, demeures blanches, joufflues sur leurs colonnades, explosion de massifs fleuris, calèches à franges et à pompons. A Mazagan, tout le monde connaît la maison du Toubib et de La Toubiba, elle est morte la pauvre, il y a longtemps déjà, mesquina... Lui on vous dira qu’il est toujours là, pas bougé là-haut sur la colline, la belle villa, c’est vrai qu’on la voit mal, avec ce jardin qui l’envahit, pensez, depuis 1913..))
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